Titre : | Algérie, 1956 : livre blanc sur la répression | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Denise Barrat, Auteur ; Robert Barrat, Auteur | Editeur : | Alger [Algérie] : Barzakh | Année de publication : | 2001 | Importance : | 348 p | Présentation : | couv. ill. en coul. | Format : | 22 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-9961-892-20-6 | Langues : | Français | Catégories : | HISTOIRE & GEOGRAPHIE:961 Histoire de l'Algerie
| Mots-clés : | Histoire Algérie | Résumé : | " Les textes qu'on va lire, les témoignages, les extraits de presse et les lettres, les faits sobrement relatés, les chiffres mêmes, dans leur rigueur sans merci : tout cela fixe une époque douloureuse, inhumaine, et jette sur la ' pacification ' en Algérie un éclairage d'une rare cruauté. " Denise et Robert Barrat. " En 1945, au moment où chacun à Paris fêtait la providentielle victoire sur la barbarie nazie, un homme décidait d'éteindre les lampions de sa fête. Il venait d'entendre à la radio le récit dé la répression, par les forces policières françaises, des manifestations nationalistes de Sétif et de Gelma. Cet homme était un pied-noir et un romancier déjà célèbre, mais c'était aussi un résistant. Il s'agissait d'Albert Camus. Il comprenait la résistance des autres. Il ne supportait pas la répression indistincte et aveugle. Après avoir été sur placé., horrifié par ce qu'il avait vu et entendu, il est revenu et dans le journal qu'il dirigeait (le quotidien Combat), il écrit que l'Algérie française était morte et que la France s'était conduite à Madagascar et dans le Constantinois comme certaines unités allemandes dans des villages français. Cette référence à Camus est essentielle car cette grande conscience détestait le terrorisme qui pouvait atteindre les siens et s'alarmera plus tard des approbations que recevront les insurgés et les maquisards par un certain nombre d'intellectuels français. Reste que le colonialisme a sa logique, la répression, ses engrenages et la barbarie, ses fatalités. Comment des hommes qui se sont battus contre les Allemands ont pu se livrer aux horreurs qu'ont décrites et inventoriées mes amis Denise et Robert Barrat ? C'est une question qui se pose à chaque page de ce livre précis, notarial, implacable. Sans doute le cinéaste René Vautier, en filmant les témoignages des victimes de l'armée française, a-t-il déclaré que la torture et la barbarie ne surprenaient pas les maquisards. ' Elles faisaient partie de la guerre. Certains torturés m'ont confié qu'ils tortureraient à leur tour. ' Il reste qu'en fermant ce livre on se dit, dans une sorte d'horreur sereine, qu'on ne doit pas supporter cela. Ce n'est pas cela être un homme. " Jean Daniel |
Algérie, 1956 : livre blanc sur la répression [texte imprimé] / Denise Barrat, Auteur ; Robert Barrat, Auteur . - Alger (Algérie) : Barzakh, 2001 . - 348 p : couv. ill. en coul. ; 22 cm. ISBN : 978-9961-892-20-6 Langues : Français Catégories : | HISTOIRE & GEOGRAPHIE:961 Histoire de l'Algerie
| Mots-clés : | Histoire Algérie | Résumé : | " Les textes qu'on va lire, les témoignages, les extraits de presse et les lettres, les faits sobrement relatés, les chiffres mêmes, dans leur rigueur sans merci : tout cela fixe une époque douloureuse, inhumaine, et jette sur la ' pacification ' en Algérie un éclairage d'une rare cruauté. " Denise et Robert Barrat. " En 1945, au moment où chacun à Paris fêtait la providentielle victoire sur la barbarie nazie, un homme décidait d'éteindre les lampions de sa fête. Il venait d'entendre à la radio le récit dé la répression, par les forces policières françaises, des manifestations nationalistes de Sétif et de Gelma. Cet homme était un pied-noir et un romancier déjà célèbre, mais c'était aussi un résistant. Il s'agissait d'Albert Camus. Il comprenait la résistance des autres. Il ne supportait pas la répression indistincte et aveugle. Après avoir été sur placé., horrifié par ce qu'il avait vu et entendu, il est revenu et dans le journal qu'il dirigeait (le quotidien Combat), il écrit que l'Algérie française était morte et que la France s'était conduite à Madagascar et dans le Constantinois comme certaines unités allemandes dans des villages français. Cette référence à Camus est essentielle car cette grande conscience détestait le terrorisme qui pouvait atteindre les siens et s'alarmera plus tard des approbations que recevront les insurgés et les maquisards par un certain nombre d'intellectuels français. Reste que le colonialisme a sa logique, la répression, ses engrenages et la barbarie, ses fatalités. Comment des hommes qui se sont battus contre les Allemands ont pu se livrer aux horreurs qu'ont décrites et inventoriées mes amis Denise et Robert Barrat ? C'est une question qui se pose à chaque page de ce livre précis, notarial, implacable. Sans doute le cinéaste René Vautier, en filmant les témoignages des victimes de l'armée française, a-t-il déclaré que la torture et la barbarie ne surprenaient pas les maquisards. ' Elles faisaient partie de la guerre. Certains torturés m'ont confié qu'ils tortureraient à leur tour. ' Il reste qu'en fermant ce livre on se dit, dans une sorte d'horreur sereine, qu'on ne doit pas supporter cela. Ce n'est pas cela être un homme. " Jean Daniel |
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